Incompétent ou en réelle difficulté

Incompétent ou en réelle difficulté

Cher Gemba Coach,
Comment puis-je savoir si quelqu’un est vraiment incompétent ? Parfois les gens n’ont pas de résultats parce qu’ils sont mis dans une situation difficile.

Oui, tout à fait, et parfois nous apprécions quelqu’un parce qu’il fait quelque chose d’utile pour nous bien qu’il soit totalement incompétent dans tout le reste. Choix difficile. Vous avez raison, il est très difficile de distinguer l’aptitude de la personne des conditions dans lesquels elle évolue. Je pense par exemple à une jeune manager Lean que nous voyions tous comme ayant un fort potentiel, qui a décidé d’évoluer vers un poste de manager d’une équipe opérationnelle – son premier job en tant que manager. Pendant plusieurs semaines ou mois, nous l’avons vu ramer, jusqu’au point de perdre confiance et de se rendre malade.
Un jour, une personne toxique de son équipe est partie, et après quelques mois, l’équipe atteint dorénavant ses objectifs tout en ayant les meilleurs scores dans l’enquête de satisfaction des employés. C’est exactement ce que vous décrivez. Cette jeune manager avait un fort potentiel mais était mise précisément dans LA situation à laquelle elle n’était pas prête à faire face : travailler avec quelqu’un de rancunier qui était constamment en train de la
remettre en question, qui exaspérait les clients, et dont la réponse à toutes les tentatives de travail collaboratif relevait de l’agressivité passive.

Sur une première expérience de management, peu importe son talent, notre jeune amie n’avait aucune chance d’y arriver – jusqu’à ce que les conditions changent. A l’inverse, quand je repense à toutes les situations de Gemba où nous avons changé mis en place un nouveau manager et où les résultats se sont inversés dans les mêmes conditions et avec les mêmes équipes, j’ai appris à rechercher deux critères chez les personnes :
1. S’intéressent-ils au travail de qualité?
2. Calment-ils le jeu ou créent-ils plus de tensions ?
Comprendre le travail de qualité ne signifie pas forcément être perfectionniste. Il y a de nombreuses situations de la vie courante, particulièrement dans les environnements de projets, où le « expédiez le, il faudra bien que ça aille » sera une décision judicieuse. Mais il y a une forte différence entre voir les écarts avec l’idéal et vivre avec, et supposer que tout ce que nous faisons est suffisamment bon.

Source: https://www.lean.org/balle/DisplayObject.cfm?o=4957

Traduit de l’américain par Nicolas Villemain, Marc-Antoine Guichard et François Lopez

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